Beauté Sauvage | Hélène Nagy-Mignotte

Elle est si vieille et si fragile,
Un peu bancale, un peu en ruine,
Contemplant la mer indocile,
Qui bat au pied de sa colline.

Depuis longtemps ses paroissiens,
Sont les moineaux, les tourterelles,
Et les buissons de romarin,
L’encens de ses nouveaux fidèles.

Les lézardes griffant ses murs,
Sont les blessures de son histoire,
Qu’elle nous livre dans un murmure,
Emporté par le vent du soir.

Nous aimons ta beauté sauvage,
Humble chapelle de nos aïeux :
Tu es venue du fond des âges,
Pour apaiser nos âmes au mieux.
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